Il y a des silences qui en disent long. Celui de Jean-Paul Billig en fait partie. A la fin du match, l'entraîneur wittelsheimois ne s'est même pas rendu dans le vestiaire de son équipe. Il a, dès le coup de sifflet final, quitté la salle. Le message était clair : il valait mieux qu'il ne dise pas à ses joueurs ce qu'il avait sur le coeur. Il faut bien le reconnaître, les Wittelsheimois ont fait fort, samedi soir. Certes, cette saison, ils ont, plus d'une fois, déçu leurs supporters. Mais, contre Valence, le pire a été atteint. Résultat : un cavalier seul des visiteurs. A tel point que l'ASCA s'est trouvé, un moment, au bord d'une véritable déroute. A 16-23 (55e'), l'équipe wittelsheimoise faisait vraiment peine à voir. Quand la défense ne fait preuve ni d'agressivité, ni de combativité, ni de solidarité, quand les gardiens, certes livrés à eux-mêmes, n'arrêtent que peu de tirs, quand le pourcentage de réussite atteint... 27% (6 sur 22 en 1ere mi-temps), il n'y a évidemment rien à espérer. Un triste spectacle. Pourtant, quelques courtes séquences ont démontré que le potentiel existe. Lorsque la défense a récupéré des balles, lorsque le jeu rapide a pu être développé et lorsque les attaquants ont fait preuve d'efficacité, alors l'ASCA a dominé son adversaire. Et a même été à deux doigts de renverser le cours du match.
Jean-Paul Gitta
© Dernières Nouvelles D'Alsace, Lundi 15 Mai 2000. |